Le Tholy

Les ancêtres Houot sont semble-t-il, originaire de cette paroisse des Vosges... Malheureusement, les archives ont été détruites et il est difficile de remonter dans le temps....

Le nom de la commune

Une pièce de 1530, aux archives de Meurthe et Moselle mentionne :

" Le Ruix dit Tôllys ", c'est le plus ancien texte connu, concernant le Tholy

On trouve ensuite en 1554 - Le Ruz du Tolly et en 1593 - Le Rux du Tollys (toujours aux Archives de Meurthe et Moselle)

Puis sont cités en 1707 - Le Ban de la Paroisse de Saint Joseph (Archives nationales)
1711 - Le Tollit du Ban de Saint Joseph (Biblio. Nationale)
1768 - Le Toly, Tuus Locus
1779 - Le Tolly, ou Saint Joseph

En 1790, on trouve enfin, aux Archives, un procès verbal donnant pour la première fois l'orthographe actuelle, Le Tholy. Mais ce nom figure déjà sur une pierre tombale du 18 mars 1771 placée à l'intérieur de l'église.

Le ban du Tholy

Au moment de son érection en paroisse le 16-12-1663, le Ban du Tholy comprenait 97 granges, disséminées jusqu'alors sur les territoires de Docelles, Vagney, Saint-Amé, Gérardmer. Les paroissiens dépendaient des bans de Vagney, de Moulin et de Saint Joseph;ce dernier dans lequel était située l'église, appartenant au bailliage de Remiremont.

Le Ban du Tholy englobait la commune de La Forge, et s'étendait fort loin au Nord, vers la Vologne, sur le territoire actuel de Laveline Du Houx. De même sur la Neuveville Devant Lépanges, ou " granges du Ban de Saint Joseph ", d'après une pièce de 1711, conservée à la Bibliothèque Nationale.

Quant à La Forge, le nom apparaît pour la première fois (et au pluriel) dans cette même pièce de 1711 : "Les Forges, granges du Ban et des Arrentès de Saint Joseph ". Elle figure sous le nom de Libre-Forge dans un acte de décès du 26 Germinal, An II (1794).

Au sujet des habitants

Il est impossible d'indiquer à quelle époque le Tholy a commencé à être habité. Le titre de propriété le plus ancien date de 1532, et la maison la plus ancienne porte la date de 1590. Une autre maison, datant de 1411 a également existé à Demangestat.

Vers 1650, on ne comptait que 97 granges ou habitations. Tout porte à croire que c'est vers la fin du 15ème siècle et au commencement du 16ème que le Tholy à été peuplé.

D'après d'anciens titres de propriétés, on voit que les premiers habitants qui vinrent se réfugier dans nos montagnes cherchaient d'abord l'endroit qui leur paraissait le plus commode. Ils se fixaient ordinairement au pied d'une côte, ou dans une vallée, pour être à l'abri des injures de l'air. Ils entouraient de pierre et de clôtures en bois le terrain qu'ils voulaient défricher. La nécessité de se procurer de l'eau indispensable devait également conditionner l'emplacement de la demeure du paysan, ce qui explique la dissémination de l'habitat, contrairement aux villages de la plaine vosgienne ou le creusement de puits oblige le regroupement autour de l'unique point d'eau. L'eau recueillie gravitait naturellement vers le lieu le mieux approprié pour la puiser, en l'occurrence un bassin placé à proximité immédiate de la maison.

Pour avoir la jouissance des terrains, ils adressaient une requête au Duc de Lorraine dans laquelle ils désignaient le lieu où ils étaient établis et la quantité des terres qu'ils désiraient posséder, ce qui leur était toujours accordé, en payant annuellement un " cens ".

Évolutions de la population

Au cours du premier siècle de connaissances d'habitants sur le territoire du Ban de Saint Joseph, de nombreux événements tragiques freinent l'évolution du nombre de ceux-ci.

-En 1633, deux régiments français occupent la montagne vosgienne en commettant les pires exactions. Suit alors l'année de l'invasion de la Lorraine par les Suédois, brûlant et détruisant tout sur leur passage, et pour comble de malheur, malgré les barrages mis en places au Col de Bussang pour empêcher le passage de la peste qui ravage l'Alsace, la maladie atteint Remiremont et les vallées vosgiennes ou une grande partie de la population périt. Ceux qui échappaient par la fuite devant les soldats ne tardaient pas à périr de misère, de faim, ou de la terrible maladie qui sévit de 1630 à 1640. La croix édifiée au lieu-dit La Mérelle, indique le lieu ou l'on conduisait les cadavres de personnes mortes de la peste. Les malades étaient parqués dans la cens à proximité et ravitaillés à l'aide de perches passées au dessus de la clôture. Aujourd'hui, la parcelle se nomme encore " le champ des pestiférés " et la croix " La croix des pestiférés "

-Après les Suédois, Turenne, de passage au Tholy en 1674, poursuit les destructions de ce qui reste, en ne laissant après son passage que deux maisons debout selon les dires, entre le Tholy et Réhaupal.

Après les nombreux passages de troupes, dans un sens comme dans l'autre, selon qu'ils étaient attaquants ou partisans, il ne reste plus qu'une faible population pour avoir gardé la vie sauve. Ce n'est qu'à partir de 1645 que les quelques montagnards retrouvent un peu de tranquillité.

En 1663, un 2ème chiffre fait état de 600 habitants, ou 97 granges réparties :62 à la paroisse de Docelles, 6 à celle de Gérardmer, 11 à celle de Vagney et 18 à celle de Saint Amé.

A partir de 1700, la population augmente considérablement. Un Compte-rendu de 1730 fait état de 250 granges, et environ 1350 habitants.

Repartis de rien, les habitants sortent vainqueurs des malheurs subit, mais vivent malgré tout dans une pauvreté et un dénuement important. Ils n'ont pas d'argent. C'est pourquoi, le 2 mai 1760, Dominique Georges, maire remplaçant (les maires de 1758 et 1759 étaient en prison pour ne pas avoir versé l'impôt !!), devant les difficultés des citoyens du Tholy à payer leurs cens, adresse à Monseigneur de la Galaizière, surintendant de Lorraine et Barrois, une demande de remise de ban et surtaxe.

A la fin du 18ème siècle, un tiers des enfants meurt avant d'atteindre l'âge de 10 ans. Parmi les causes de cette mortalité, il faut mettre en 1er ordre la petite vérole toujours meurtrière dans les climats froids ; La nourriture trop aqueuse des mères de familles ; les travaux auxquels les mères se livrent ; le manque d'expérience des sages-femmes. Et le manque de connaissances des maladies, causées elles-mêmes souvent par un manque d'hygiène, provoque des pertes énormes, surtout chez les enfants. Comme par exemple en 1838, entre le 9 novembre et le 14 décembre la famille HOUOT du STAT, qui perd cinq enfants âgés respectivement de 1 jour, 4 ans, 9 ans, 15 ans 19 ans, dont 4 uniquement entre le 11 et le 14 décembre.

La population atteint 1570 en 1886, puis diminue progressivement pour arriver à 1356 en 1975.

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