Les grains, qu'ils soient de blé, de froment, de seigle ou autres... ont toujours été à la base de l'alimentation. Mais le grain avec son enveloppe est un peu indigeste !
Les anciens faisaient griller les grains pour enlever la pellicule de protection. Ensuite, ils les pilaient dans des mortiers de bois ou de pierre.. Travail long et pénible pour réduire le grain en farine
On commença par substituer au mortier, deux pierres dont l'une était fixe et l'autre actionnée par un mécanisme manuel. Les premiers moulins étaient portatifs et le mécanisme actionné par la main de l'homme. Les meuniers se déplaçaient, allant à la rencontre du client.
Puis vint l'époque où l'on remplaça la force de l'homme par la force animale. Ces moulins, actionnés par des animaux étaient supérieurs aux moulins à bras.
On chercha alors une force encore plus grande, une force naturelle et c'est ainsi que naquirent les moulins à eau
Certains furent placés à demeure sur des fleuves et des rivières, d'autres étaient mobiles et installés sur des bateaux. Ces derniers disparurent assez rapidement car ils génaient la navigation sur le Lot et la Garonne où ils étaient établis.

Le Lot et Garonne, traversé par la Garonne et le Lot, est aussi drainé par de nombreux cours d'eau, plus ou moins importants et les moulins à eau furent nombreux .

En 1852, il y avait dans notre département 852 moulins à eau, destinés à moudre le grain, répartis dans 267 communes et employant 1081 ouvriers....

Il s'agissait bien souvent de petits moulins faisant simplement vivre une famille.

Seuls quelques gros moulins sur le Lot employaient plusieurs ouvriers; tel le Moulin de Clairac, appartenant au Sieur Garregire qui employait 9 ouvriers

 

Dans la région de Villeneuve sur Lot, les frères Foulon à Lannagrand avaient un moulin à 5 meules et employaient 9 ouvriers
Le Sieur Prugnier possédait à Capdeville un moulin à 4 meules et employait 7 ouvriers
Le Sieur Roux, au lieu d'Escoute, possédait un moulin à 5 meules et employait 9 ouvriers
Jean Mouysset à Villeneuve, possédait un moulin à 2 meules mais employait 6 ouvriers
et les Sieurs Barbé et Roudier avaient 1 seul moulin (sans doute le Moulin de Madame)dans lequel ils employaient 23 ouvriers

Les Ponts et chaussées, en 1899, dressèrent les statistiques des cours d'eau, usines et irrigation à fin d'utilisation agricole et industrielle . Cette étude porte sur 115 rivières, exceptions faites de la Garonne, du Lot et d'une partie du Dropt.
L' inventaire établi alors, mentionne l'existence de 534 moulins à eau dont plus de 90 % sont consacrés à la transformation des blés en farine. Les autres moulins ont souvent plusieurs fonctions : on trouve majoritairement des scieries, des fabriques de ciment, des filatures, plus rarement des papeteries localisées dans la vallée de la Lède, des forges dans la vallée de la Lémance et un seul moulin recensé en tant qu'usine électrique.

 

 

 

 

 

 

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