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Jean Baptiste Brun et certains de ses enfants, Etienne, Guillaume... étaient "cordiers"
c'est-à-dire fabricants de cordes de chanvre
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le peignage des fibres le filage et le cablage..... Le peignage se pratiquait sur un séran, sorte de carde montée sur pieds Besogne peu agréable car les paysans laissaient rouir le chanvre dans les eaux des étangs bien souvent ! le chanvre s'imprégnait de vase et dégageait une épaisse poussière au sérançage |
d'un peignon, s'apprête à filer le chanvre |
Il fallait travailler courbé et la parfaite régularité du fil dépendait d'un coup de main que l'on n'acquérait qu'au bout de quelques années Le cordier attachait un écheveau de son peignon au croc relié a la grande roue par un fil de coton... un aide actionnait la manivelle plus ou moins vite selon la grosseur de fil désiré.... le cordier tendait l'amorce du fil en formation tout en controlant la grosseur d'une main, et en l'approvisionnant en filasse avec l'autre main Il reculait au fur et àmesure que le fil s'allongeait et ne pouvait se fier qu'à son doigté ! |
Le fil de caret obtenu était bobiné sur un touret en attendant la dernière étape :
Le cablage
En foncion de la corde désirée, 12 à 20 portées de fil étaient ourdies entre l'émreillon bloqué du chariot
et les 4 crochets du chassis
Un tiers de longueur de fil se perdait au cablage ! pour obtenir une corde de 10 mètres
on plaçait le chariot à 15 mètres
Le cordier se plaçait derrière le chariot, l'oeil rivé sur les portées afin de guetter l'instant idéal !
celui qui annonçait la rupture des fils au prochain tour de manivelle ...
C'est fini... il ne reste plus que le fignolage... celui qui flattait l'orgueil de l'artisan cordier !
polissage de la corde à la pierre.... ébarbage en les engluant avec un chiffon imprégné de colle....
lissage à la corde de crin ...
Dur métier que celui du cordier !!!